Bien respirer pour alléger son stress

Si la respiration est un mécanisme automatique du corps humain, il est intéressant d’y apporter plus d’attention. Le système respiratoire permet d’oxygéner notre organisme. C’est l’élément central de notre physiologie et nous avons la capacité de le maîtriser, par exemple en y apportant plus de la conscience, en ralentissant son rythme, en redécouvrant la respiration abdominale. De cette manière chacun dispose d’un moyen d’agir sur son système nerveux autonome (cardiaque, digestif, immunitaire, etc.), et il est bon de savoir que nous pouvons avoir une action volontaire sur nos nerfs quand ils sont à fleur de peau.

La respiration, source de vie

Le trajet de l’air que nous inhalons par les narines passe du nez au pharynx, puis l’air s’engage dans le larynx, et le conduit se sépare ensuite avec la trachée qui va au système respiratoire et l’œsophage qui mène au système digestif. L’air passe par la trachée jusqu’aux poumons qui contiennent entre 3,5 et 4 litres d’air. Ces organes, volumineux mais passifs, se laissent contraindre par les muscles qui les entourent (diaphragme et muscles intercostaux). Une fois l’air dans les poumons il s’infiltre dans les bronches, puis dans les bronchioles (plus petites), pour former les alvéoles pulmonaires (sortes de petits sacs). Ces alvéoles sont entourées de capillaires sanguins (des vaisseaux sanguins très fins) où se font les échanges gazeux entre l’air et le sang. À chaque inspiration, l’air chargé en oxygène entre dans le sang pour irriguer toutes les cellules du corps pour leur permettre de créer de l’énergie. À l’expiration, le dioxyde de carbone quitte le sang pour aller dans les poumons et ressortir par le nez. C’est l’étape de purification du corps, de rejet des toxines.

Contrôler son souffle pour plus de sérénité

La respiration est un mécanisme spontané qui semble se répéter sans cesse à l’identique. Pourtant, on peut observer, ressentir sa respiration, un air plus frais entre dans le nez, un air plus tiède en ressort. Il est possible de ralentir le rythme de sa respiration, prendre une inspiration prolongée, une expiration plus courte et inversement prendre une inspiration courte et une expiration longue. Une respiration ralentie et équilibrée – en cohérence cardiaque – est intéressante aussi pour le système nerveux. Dans d’autres techniques, on peut garder l’air et se mettre en apnée. On peut aussi augmenter le volume respiratoire et ainsi laisser gonfler son abdomen, dans un geste respiratoire dit diaphragmatique. Sous l’effet d’un stress important, le diaphragme peut se bloquer, créant un nœud au niveau du plexus solaire (tensions dans l’organisme, impressions d’avoir du mal à respirer…). D’où l’intérêt d’accentuer le mouvement respiratoire par le diaphragme.

La respiration est utilisée en sophrologie, notamment la respiration diaphragmatique (avec une pause ou non). C’est une technique efficace pour réduire les tensions physiques et mentales. Elle permet d’augmenter le volume pulmonaire et de diminuer la fréquence respiratoire générant de la sérénité.

Le diaphragme, muscle clé de la respiration

En forme de parapluie, le diaphragme sépare thorax et abdomen. Il a un rôle clé dans la respiration. Il descend à l’inspiration et sa coupole pousse les organes digestifs vers le bas, opérant alors un massage de la sphère digestive, favorisant un bon fonctionnement. Il remonte à l’expiration aidant à l’expulsion de l’air des poumons.

La respiration normale ne devient abdominale ou diaphragmatique qu’en dilatant l’abdomen lors de l’inspiration (en introduisant suffisamment d’air pour oxygéner le bas des poumons). En respirant, les muscles qui forment ces parois se gonflent de manière passive et progressive puis reprennent leur position initiale.

Expérimenter la respiration abdominale

Debout, fermez les yeux. Placez une main sur le dos au niveau des lombaires et une main sur le ventre. Quand vous inspirez, laissez monter la main du ventre, sans forcer, puis laissez revenir. L’autre main qui est sur le dos, ne bouge pas. Faites cet exercice plusieurs fois. Vous pouvez aussi tester la respiration abdominale pausée (pauses min. 1-2 secondes) ou ce que l’on appelle le chauffage corporel en accélérant le rythme respiratoire.

La respiration diaphragmatique est naturellement plus profonde. Elle permet un meilleur remplissage et vidage des poumons et, par conséquent, une meilleure oxygénation du sang. Cette dernière améliore le rendement du cerveau et des muscles.

La pratique permet de se sentir plus détendu et reposé.

La relaxation progressive, aux sources de la sophrologie


Pour mieux comprendre la sophrologie, il est utile de s’intéresser aux techniques de relaxation.

Selon R. Durand de Boussingen « les méthodes de relaxation sont des conduites thérapeutiques, rééducatives, ou éducatives utilisant des techniques élaborées et codifiées s’exerçant spécifiquement sur le secteur tensionnel et tonique de la personnalité ».

Les plus connues en occident sont celles de Jacobson (1888-1983) et de Schultz (1884-1970) ; la relaxation progressive d’Edmund Jacobson étant l’un des piliers des pratiques de sophrologie.

En 1928, Jacobson s’est rendu compte que des émotions, des tensions psychiques s’accompagnent de contractions musculaires (sans forcément des mouvements). Donc si la musculature d’un individu est relâchée, il ne peut être anxieux.

Les moyens de relaxation employées par la technique Jacobson sont les contractions / relâchements permettant à l’individu de bien identifier la tension puis la détente.

Sa relaxation progressive et différentielle comporte quatre phases :
1/ La phase active : localiser les groupes musculaires ;
2/ La phase différentielle : prendre conscience au quotidien des zones musculaires inutilement contractées ;
3/ La phase de réduction des exercices ;
4/ La phase passive : identifier les zones de tension pour les faire disparaître.

Ce repos physique et psychique conduit à une économie des forces nerveuses.

La relaxation induit trois états chez l’individu :
1/ Diminution de l’activité psychique grâce à la détente musculaire qui relaxe le système nerveux périphérique (avec le système nerveux autonome) ;
2/ Le parasympathique est prédominant ;
3/ Modifications physiologiques : baisse du rythme cardiaque, augmentation du calibre des vaisseaux sanguins.

En sophro, les muscles sont détendus et la conscience est active, focalisée sur l’être en harmonie, relaxé, présent dans sa tridimensionnalité unitaire (passé, présent, futur). La décontraction neuromusculaire est un préalable au service d’un objectif.

Par exemple dans les techniques de sophrologie pour sportifs, on propose des mouvements réalisés en état sophro-liminal. Et d’une manière générale il y a du mouvement dans les techniques de dynamisation et de créativité. Dans l’ensemble des techniques de préparation mentale, les visualisations positives permettent de détailler dans le calme toutes les étapes qui conduisent à la réalisation d’un projet.

 

Les vibrations sonores, ou pourquoi aller percuter différentes régions du corps

La sophrologie propose différentes techniques d’activation du corps et de l’esprit par les vibrations sonores. Ces pratiques procurent un profond sentiment de bien-être. Il s’agit d’un véritable massage des cellules de tout le corps provocant un sentiment d’apaisement. De simples phonèmes comme les voyelles vont être associés à différentes régions du corps. On adresse un son à une partie du corps, et c’est la force de la percussion qui va agir sur les cellules pour activer leur énergie. Ce son interne va faire émerger le caractère primordial et profond de l’être. Les vibrations de la voix vont faire vibrer des faisceaux d’énergie qui permettent de mieux connaître ce corps qui est le nôtre, de mieux l’éprouver.

Le « om » (ou « aum »), le mantra primordial, incluant le passé, le présent, le futur, peut être utilisé aussi dans des techniques de dynamisation, de réveil des potentiels.